L’école Notre-Dame …

ÉCOLE PRIVÉE DE FILLES

Primitivement l’école communale devait recevoir toutes les filles. Au moment des laïcisations, on s’aperçut qu’il ne pourrait en être ainsi.

L’école communale des garçons ayant été laïcisé en 1887, on ne pouvait confier l’école communale des filles à des religieuses.

Monsieur le recteur Vincent LOISEAU, résolut de construire une école chrétienne pour les filles,

qui depuis trente deux ans attendaient le moment aussi d’aller en classe.

Monsieur Douillard de Beauregard et son gendre Monsieur le Marquis d’Asnières Guyot de Salins sont les propriétaires des écoles de filles et de garçons.

 
Bâtie en 1887, en même temps que l’école communale route de Plescop, à peu-près à mi-chemin entre le bourg-d’en-haut et le bourg d’en bas, l’école privée de filles ne put ouvrir ses portes que deux mois après sa concurrente. Les familles catholiques préférèrent attendre ce délai.
Dès le premier jour, le vendredi 2 décembre 1887 la nouvelle école compte 51 élèves et 58 13 jours après.
Un traitement de 500 F est alloué pour la seule religieuse institutrice venu du Couvent de Kermaria. C’était voir trop juste car il fallut ouvrir bientôt une deuxième classe.
La nouvelle école placée sous le vocable de Notre-Dame de la Charité, fut bénie le 22 décembre 1887 par Monseigneur Jean-Marie Bécel, évêque de Vannes.
 
Directrices successives
 
1887 à 1902 : Sœur Marie Saint-Guénolé (Puillandre Marie-Jeanne, née le 9 juin 1850 à Locubrolé (Morbihan). Elle fut nommée supérieure de la maison en janvier 1902.
 
1902 à 1922 : Sœur Marie Hermann (Le Saux Marie-Julienne) née le 12 avril 1854 à Melrand (Morbihan).
 
1922 à 1937 : Mademoiselle Mathurine Prono, née le 14 juin 1874 à Plescop (Morbihan) en religion Sœur Marie Mélar
 
1937 à 1939 : Mademoiselle Marie Le Bihan , née le 28 septembre 1865 à Malahon (Finistère) en religion Sœur Marie Saint Désiré.
 
1939 à 1957 Mademoiselle Marie Guillouzic née le 7 avril 1913 à Grand-Champ (Morbihan) en religion Sœur Saint Tugdual-Marie.
 
ÉCOLE PRIVEE DE GARCONS
 
Aussitôt après la laïcisation de l’école communale de garçons, la paroisse de St-Avé s’empressa de construire une école libre, où le frère Léophane pourrait recueillir ses écoliers et leur continuer son enseignement chrétien. A son départ de St-Avé, 14 ans après la laïcisation, aucun enfant, garçon n e fréquentait encore l’école communale. Le frère Léophane était très actif. En dehors de ses heures de classe, il trouvait le temps de se livrer à d’autres occupations utiles et variées. Il exerçait les enfants au chant pour relever la solennité des offices religieux. Il a étudié les archives et les registres de St-Avé, consulté les écrits des archéologues concernant cette paroisse. Avec les documents puisés à ces sources il a fait ce que l’on appelle « Le cahier de paroisse » où l’on apprend tout ce qu’il est possible de savoir sur la passé de St Avé.
 
Grâce à sa science pomologique et à son travail personnel il introduisit dans la commune des espèces de pommes renommées pour leurs bonnes qualités. Il apprit à ses élèves l’art de greffer et les soins à donner aux pommiers pour favoriser leur développement. On l’appelait en plaisantant le Père Anthonome « du nom de l’insecte nuisible qui s’attaque aux fleurs de pommier. »
Le frère Léophane enseigna à St Avé pendant 15 ans, dont près de deux ans à l’école communale. Ses supérieurs qui appréciaient ses aptitudes et son activité le nommèrent en 1901 à la tête du pensionnat de Guémené-sur-Scorff. Après l’avoir dirigé avec succès pendant 15 ans, il y mourut en 1916, à l’âge de 53 ans laissant d’unanimes regrets à tous ceux qui eurent l’occasion de comprendre son âme ardente et généreuse.
 
Le frère Célestin (Claude Quéran) remplaça le frère Léophane. Né le 23 mars 1863 à Plounéventer (Finistère), il enseigna à St-Avé pendant 27 ans (1910/1928.) Il y mourut le 27 décembre 1928 âgé de 65 ans et 9 mois. Son corps fut inhumé au cimetière paroissial. Son épitaphe, composée par Monsieur l’abbé Joseph Kerrand est rédigée en langue bretonne.
 
Il fut remplacé par un jeune instituteur libre Monsieur Ferdinand PARISSE, fils du directeur de l’école Paroissiale de Theix, de janvier à août 1929.
Octobre 1929 à 1938 M. HARDY Paul né le 3 avril 1906 à Ambon.
Septembre 1938 M. TASCON Stanislas né à Sarzeau.
 

(Écoles privées)

tiré de la « MONOGRAPHIE HISTORIQUE DE SAINT-AVÉ » de A. DANET

Créées, il y a plus d’un siècle par les filles de Jésus de Kermaria et par les frères, les deux écoles ont accueilli des enfants de milieu simple, (Saint-Avé n’était encore qu’une commune rurale), avec l’ambition de les faire grandir humainement et spirituellement, dans la fidélité au message d’amour de l’évangile et aux engagements des règles de leur congrégation.Si l’on se penche sur l’histoire que le bulletin de la paroisse a retracée, on se rend compte des efforts fournis par les parents, les bienfaiteurs, les recteurs successifs, les maires et leurs conseils municipaux, pour que l’école s’adapte, s’agrandisse, et réponde au mieux aux nouvelles attentes des avéens et à l’évolution de l’enseignement.Elle s’inscrit dans une histoire qui a vu passer de nombreuses générations d’enfants et de nombreux enseignants. Chacun y a laissé son empreinte pour nous transmettre ce qu’elle est aujourd’hui et nous sommes responsables de son développement…